Eau grenat
Les vertigineux arômes des Hespérides
Font se souvenir des temps reculés
Quand furieusement claquaient des bannières
Donnant aux hommes l’apparat
Et jusqu’à la force d’occire les séides
Dans des champs de fleurs entremêlées
Ici les oiseaux criaient jusqu’à hier
C’était avant les ruisseaux d’eau grenat
Aujourd’hui, les mémoires sont vides
Et depuis longtemps les traces gommées
Les parfums évanouis dans les airs
Reste seul le pinson au chant délicat