Yeux perdus
Les fleurs fanées débordent des cimetières
Leurs murs flairés par des chiens usés
Exhalent un parfum d’éphémère
Que n’évanouiront pas mille baisers
Aveugles devant les chairs mordues
Les passants dont les têtes dodelinent
Ne cherchent plus leurs yeux perdus
Sous l’amas des feuilles grenadines
Dans le ballet des anophèles
S’agite des mains tremblantes
Sèches comme des immortelles
Objets de figures impuissantes